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samedi, 10 mars 2012

15 ans déjà... Bon anniversaire, Buffy !!

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Elle savait manier le pieu et l'arbalète comme personne. Elle avait plus de force que n'importe quelle autre lycéenne, croisée dans une série TV, ou ailleurs. Tout comme son destin fut extraordinaire, sans commune mesure, sa vie changea beaucoup, comme la nôtre quelque part. Sa venue s'inscrit dans un âge d'or des séries, au moins pour celles relevant du Fantastique (parce qu'en ce moment, c'est un peu la disette). Avec des acteurs et actrices merveilleux, incroyables. Elle marqua donc toute une génération de sériephiles, et les critiques à son encontre viennent en général de personnes qui n'ont jamais vraiment regardé la série, donc qui ne la connaissent pas. La série a vu un nombre incroyable de magazines, de couvertures, de goodies, de comics lui étant consacrés. Une saison 9 en comics est en cours de publication, continuant de perpétuer le mythe, sans compter les milliers de pages, de sites, d'ouvrages consacrés à la série.

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Le 10 Mars 1997, Buffy, the Vampire-Slayer débarquait sur les écrans américains. Aujourd'hui, cela fait 15 ans que la série est apparue, après un film de sinistre mémoire qu’il vaut mieux oublier. Alors bon anniversaire, Buffy !! Et merci, Joss, homme de talent, de génie.

lundi, 01 août 2011

TRUE BLOOD : premières impressions et analyse de la saison 1... (le Goût du sang, partie 3)

Pendant ces grandes vacances, j’ai eu l’occasion de me replonger dans True Blood, reprise à partir de la Saison 1, qui ne m’avait pas plus marqué que cela quand je l’avais vue la première fois. Pour cette note présentant mon avis sur la série, je pense que je vais évoquer les diverses influences que semble reprendre à son compte la série.

TB 1.jpgDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) : La Grande Révélation a eu lieu, qui a changé la face du monde : le monde a appris que les Vampires existent bel et bien, et vivent bien parmi nous depuis des siècles. Un autre événement, accompagnant cette Révélation, va aider à “faire passer la pilule” : la boisson Tru Blood offre du sang synthétique aux vampires, leur permettant de ne plus avoir à se nourrir d’humains. Dans la petite ville de Bon Temps, en Louisiane, la vie de Sookie Stackhouse, son frère Jason et leurs “amis” va peu à peu être bouleversée par l’arrivée du monde de la nuit dans leur univers…

Les influences de la série

L’influence des X-Men : Quand on regarde la série, on peut penser aux célèbres mutants de l’univers Marvel. Les Vampires de la série se trouvent dans une situation similaire : ils se cachent d’un monde qui les craint et les rejette à cause de leurs différences. Car le point de départ de la série est des plus intéressant : partons du principe que les vampires existent, qu’est-ce qui les rendrait acceptables par la société ? Le fait de savoir que l’on ne court plus de risque en leur présence, ceux-ci se nourrissant de sang synthétique, la fameuse boisson Tru Blood donnant son titre à la série. Les X-Men, donc, parce qu’outre les Vampires et leur situation, la série met en scène d’autres êtres possédant des “super-pouvoirs” ou facultés cachées. Sookie Stackhouse, l’un des personnages principaux de la série, est télépathe, et l’on croisera par la suite un métamorphe, c’est-à-dire un être capable de changer de forme. A noter, Sookie est justement interprétée par Anna Paquin, déjà apparue dans la trilogie cinématographique X-Men, où elle était Rogue (Malicia, en VF).

L’influence Twin Peaks : Bon Temps, cette petite ville de la Nouvelle Orleans, au coeur du Bayou, peut rappeler également la ville de Twin Peaks, proche de la frontière canadienne… Dans les deux villes, proches d’une forêt, l’état de nature s’oppose en permanence au monde civilisé. Dans les deux villes, on sent alors la présence de forces primales, primitives, qui offrent la manifestation de phénomènes curieux. Dans ces deux villes particulières, on sent une sorte d’étrange normalité. Le surnaturel ne choque pas, ou plus. Et dans les deux villes, on croise bon nombre de personnages atypiques, en marge, ou encore qui possèdent une partie cachée. J’ai déjà évoqué Sookie Stackhouse et un personnage métamorphe, mais on découvre par exemple que le cuisinier Lafayette, homosexuel, est dealer de V, une drogue fabriquée à partir du sang de vampire, et se livre à des shows privés sur Internet.

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L’influence des Sopranos : L’un des intérêts de la série est de proposer un cast de personnages étendu, mais également de lever le voile sur l’organisation supposée du monde de la nuit, l’univers des vampires. Ainsi, chaque vampire obéit en tous points, normalement, à son Sire, le vampire qui l’a “créé”. Chaque secteur ou territoire est sous l’autorité d’un sheriff, chargé de régler les conflits internes, faire la loi parmi les Vampires. Comme figures d’autorité dans cet univers, on a également des rois et des reines, et également un Magister, autorité suprême commandant à tous les autres. True Blood propose ainsi de donner à voir une organisation très hiérarchisée des Vampires. Tout comme la série Les Sopranos nous donnait à voir l’univers très hérarchisé de la Mafia, avec également des responsables de territoires, des sous-chefs et leurs lieutenants.

L’influence de Six Feet Under : Puisqu’elles ont le même créateur, Alan Ball, difficile ici de ne pas évoquer la première série du maître, Six Feet Under. Dans les deux séries, on peut noter la présence de personnages homosexuels, avec en plus le fait que le vampirisme dans son traitement parfois, au vu des réactions qu’elle suscite, par exemple, est proche de l’homosexualité. Dans les deux univers, on trouve des personnages paumés, qui essaient d’avoir une vie ordinaire, chose rendu difficile d’être légèrement en marge. Dans les deux séries, on trouve des séquences fantasmatiques suite à la consommation de drogues, cette obsession de vouloir traduire en images pour le spectateur l’état dans lequel on peut se trouver suite à la consommation de certaines drogues. Dans True Blood, les personnages appartiennent véritablement au Bayou, font corps avec cet univers, et on les imagine mal évoluer ailleurs. Dans les deux séries, on retrouve le même humour noir, particulier, inattendu, mais également le thème de la mort, particulièrement présent. Seulement, True Blood est plus légère, plus gore et plus sexe.

L’influence Buffy ? : Difficile de ne pas parler de la plus célèbre des Tueuses de Vampires quand on évoque les suceurs de sang dans une série. D’ailleurs, Buffy est mentionnée dans un dialogue faisant également référence à Blade. Les 2 sont mis sur le même rang de notoriété ! Alors, y-a-t-il un lien entre les 2 séries ? Hé bien… La relation entre Sookie et Bill, et leur histoire, peut rappeler celle de Buffy et Angel. On a le même type de relation, avec en plus, par la suite, la vampire qui a fait de Bill ce qu’il est devenu, qui viendra le tourmenter, à la façon d’une Darla… Bill Compton est un vampire qui n’a pas choisi sa condition, et possède une conscience moral : il répugne à se nourrir d’humains. Et ayant découvert Sookie, il ne vivra plus que pour la protéger. Mais une différence fondamentale est notable : alors que Buffy était une guerrière n’ayant aucunement besoin d’Angel pour la protéger, les deux pouvant se battre l’un à côté de l’autre, dans le cas de Sookie, on est revenu au stade de la jeune demoiselle blonde en péril ayant besoin d’être secourue, ce que ne manquera jamais de faire Bill… Pour poursuivre l’analogie, j’ajouterai aussi un vampire blond, rival amoureux souhaitant lui aussi posséder Sookie, Eric Northmann, tout comme Spike servira de rival à Angel pour le coeur de Buffy. Le même type de triangle amoureux. En plus du fait que les 2 séries ont toutes deux joué avec le mythe du Vampire, prenant ses distances avec certains éléments au profit d’autres (Bill Compton expliquera par exemple que certaines caractéristiques des Vampires, comme le fait de ne pas avoir de reflet, ne pas supporter l’ail, ont été créés par les Vampires eux-mêmes, afin de pouvoir mieux se dissimuler et passer pour humains).

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Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) : En fait, la série est à voir pour ses personnages surtout, et peut-être aussi son humour très… particulier. La série repose avant tout sur ses personnages, et leurs histoires de coeur rendues difficiles en général par le caractère particulier, exceptionnel, d’un des personnages, en marge, comme Sam Merlotte ou Bill Compton par exemple. Les personnages de la série sont loin d’être parfaits, et ont tous leurs défauts ou un caractère parfois difficiles, qui font peut-être que l’on s’attache à eux. Sinon, rien de nouveau, vraiment, sous le soleil, la série peut en partie se résumer à des histoires romantiques et des triangles amoureux, reprenant finalement pas mal d’éléments des soaps, présentés sous une autre forme. Si, pour la Saison 1, une intrigue de fond se dessine, elle n’est pas assez présente ou importante pour susciter un intérêt constant. Des meurtres se produisent autour de l’entourage des Sookie, sans qu’on sache pourquoi, ni si l’auteurs ou les auteurs sont humains ou vampires. Finalement, sous ses oripeaux de série “adulte”, en abreuvant les téléspectateurs de scènes sanglantes et de sexe, ellle reste assez ‘légère’ dans ce qu’elle raconte, traînant même parfois en longueur. Pas de réflexion profonde ici, certaines scènes semblent indiquer que la série s’amuse d’elle-même. En fait, la série joue beaucoup sur deux éléments : le cliffhanger choquant, et la révélation surprenante. Avec malheureusement le fait que la série, souvent habile dans cet art subtil du cliffhanger, se foire totalement à la fin de la Saison 1 et au début de sa saison 2, en proposant l’un des pires cliffhangers jamais vus, anti-dramatique au possible, avec une résolution… pathétique. En gros, et sans trop trahir, on se débarasse d’un personnage dont on avait plus l’utilité de toute façon…

En résumé : Pour peu qu’on s’intéresse aux univers de Vampires, et ne pas être choqués par les scènes gores ou de sexe, True Blood propose une varation intéressante du mythe, revenant à certains fondamentaux, loin du traitement light d’autres séries. Elle propose une galerie particulière de personnages, la plupart losers ou tête-à-claques, mais qui finissent par être attachants, et construit un véritable univers ordonné, plus encore que Buffy, the Vampire-Slayer, qui a mis plus de temps à construire son univers (normal, elle voulait raconter autre chose). Mais à condition de ne pas s’attendre à un scénario très poussé ou une intrigue de fond ambitieuse et très profonde…

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Note : je n'ai pas évoqué le générique (que j'adore) ici, mais il est fort réussi, et c'est un des points forts de la série. Il pourrait d'ailleurs faire l'objet d'une prochaine note, tellement il y aurait à en dire...

mercredi, 29 juin 2011

Les "Grandes séries" : éléments de réflexion...

Dans ce blog et ailleurs, j’utilise beaucoup cette expression : “grande série”. Mais qu’entends-je par là exactement, et qu’appellerait-on une grande série ?

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Déjà, bien évidemment, je pars du principe qu’il existe différentes qualités de séries : des mauvaises séries, des séries passables, des séries fort sympathiques, et des chefs-d’oeuvre. Comme dans d’autres domaines artistique comme la peinture, la sculpture, le cinéma ou la littérature. Les séries portent en elles des défauts ou des qualités, sont bonnes ou mauvaises en elles-mêmes, ce qui fait qu’on peut porter un jugement critique sur elles. C’est ce que je pense et je n’en démordrai pas, ou sinon, la critique (quel que soit le domaine) n’a plus lieu d’être, et autant fermer les blogs et cesser d’acheter certains magazines. Se pose alors le problème du jugement critique : qui peut être à même de juger une série ? Hé bien, et cela peut-être pour de la prétention, les personnes comme moi, réellement passionnées, les sériephiles, qui considèrent non pas les séries comme le simple moyen de passer un moment agréable, mais comme un objet de réflexion, qui peuvent être analysées, examinées, sur lesquelles on peut porter un jugement réfléchi ou passionné. Des personnes qui regardent beaucoup, énormément de séries, d’épisodes, au point de s’être forgées une véritable culture sériephilique, et donc qui se cultivent le “goût”. Même si ce n’est pas qu’une question de “goût”…

Et puis il y a des critères objectifs que l’on peut se donner pour juger : l’originalité d’un concept, la qualité de l’interprétation, les personnages, les scénarios, la réalisation…

 

Et pour justement évoquer ce que l’on appelle des “grandes séries”, j’utilise principalement 2 éléments de référence :

La force du concept de départ, ou la capacité pour une série à transcender son concept de départ, le dépasser pour raconter tout autre chose. Dans une interview à l’occasion de la sortie des épisodes en version remasterisées de Star Trek, William Shatner disait à peu près la même chose. Ce qui a fait que les séries emblématiques des années 60 sont restées dans l’inconscient collectif, c’est la force de leur concept. Star Trek, c’était un équipage cosmopolite, dont les membres d’équipage étaient chacun originaires d’une nation différente, voyageant à travers l’espace pour se confronter à l’inconnu, de nouvelles formes de vie, avec toujours au bout du compte la tolérance et la compréhension mutuelle. A bord, d’ailleurs, on pouvait compter un extra-terrestre. Pour Mission : Impossible, une équipe d’agentes secrets était soigneusement constituée pour des missions dites “impossibles” à réaliser, portées toutes entières par une musique martiale accompagnant les différentes étapes d’un plan complexe élaboré intégralement à l’avance. Les Mystères de l’Ouest proposaient un mélange détonant de western, de Science-Fiction et d’espionnage, au point de constituer une série véritablement unique. Le genre de série à mêler différents genres déjà existants, avant de devenir un nouveau genre en soi. Et on pourrait sans mal multiplier les exemples.

Et puis il y a les séries qui échappent à leur concept de départ, se réinventent, mutent, si l’on peut dire, au point de ne plus ressembler à ce qu’elles étaient au début, mais sans pour autant renier leurs premiers épisodes, leur première saison.

Buffy, the Vampire-Slayer n’était au départ qu’une série lycéenne de plus, tirant son originalité d’ajout d’éléments de films d’horreur, de monstres, pour devenir une série sur la vie, le passage à l’âge adulte, avec tout e que cela implique. X-Files ne fut pas qu’une série sur des phénomènes inexpliqués, c’est une série explorant les progrès à venir de la science, et qui montra un autre visage de l’Amérique, parfois inquiétant ou angoissant. Une série montrant aussi que l’animalité qui sommeille en chacun de nous est toujours prête à éclater. FRINGE n’était qu’une série policière de plus avec des phénomènes là encore inexpliqués, une sorte de nouvelle version d’X-Files, avant de se transformer en histoire de “guerre des mondes”, de terres parallèles s’affrontant afin d’empêcher leur destruction. Là encore, on pourrait multiplier à l’envi les exemples.

Mais la différence est là : s’il est possible de juger certaines séries qui ne connaissent pas d’évolution notable, ou de leur concept, restent à peu près semblables de leur saison 1 à 10 (comme 7th Heaven / 7 à la maison ou Baywatch / Alerte à Malibu, par exemple… ), les grandes séries ne peuvent subir ce traitement. On ne peut juger Buffy, X-Files ou FRINGE sur les premiers épisodes ou la Saison 1, toux ceux qui ont suivi ces séries le savent ce serait tout simplement ridicule et ne donnerait qu’une vision faussée, parcellaire de ces séries.

De plus, ces séries atteignent un point où la confiance en les personnages, les comédien(ne)s, est tellement forte, qu’elles peuvent se permettre de proposer des épisodes atypiques, jouant avec l’image de la série, les personnages, changeant soudainement de ton, proposant au spectateur récompensé de sa patience une parenthèse enchantée. Les 3 séries citées l’ont fait. Xena, Urgences, The Sopranos, Farscape, l’ont toutes fait à un moment ou un autre. J’y reviendrai probablement dans une nouvelle note, ou une autre série de notes.

Parmi les grandes séries, je placerai également les séries mettant en scène des personnages si “puissants”, si bien construits, écrits et interprétés, qu’ils marquent l’esprit des spectateurs de façon durable, à jamais. Tout comme la carrière des comédiens les ayant interprétés. Tout le monde se souvient du Prisonnier, de Spock, de Columbo, de Magnum, de Mulder, de Scully, tout le monde se souviendra de House, et de Simon Baker.

Pour finir, je dirais qu’une dernière grande différence sépare les séries mauvaises ou moyennes des grandes séries : le premier type de série est écrit en vue de drainer un audimat particulier, est écrite pour un certain type de public. Les grandes séries, elles, finissent par construire leur propre public, leur propre audience. Avec succès, ou pas.

KNIGHT